FeÌvrier 2014,la proteÌine, le soja, la compleÌmentation des vaches, les assolements, la gestion des fourrages, les deÌrobeÌes, les rations, la productiviteÌ des animaux, les revenus, ..., que faut-il comprendre, par ouÌ deÌmarrer, comment agir, quelle meÌthode deÌvelopper ?
Comprendre !
C’est le premier travail, il faut y voir plus clair. La lecture des revus d’eÌlevages donne une petite ideÌe du travail de reÌflexion et de compreÌhension qu’il faudra fournir. Toutes les informations circulent. La liste des articles que vous pouvez lire ci-joint (lien vers les articles de l’eÌleveur laitier) donne une petite ideÌe de la diversiteÌ des informations veÌhiculeÌes.
- Un premier reportage (lien Autonomie & Agronomie 1,2,3) apporte un certain nombre d’informations sur une nouvelle manieÌre d’aborder l’autonomie en proteÌine des eÌlevages : il devient possible de produire plus de 10000 L/VL avec treÌs peu de correcteur, et ce correcteur est ideÌalement un tourteau français.
- Un deuxieÌme reportage montre (lien Soja et MaiÌs 1,2) une autre voie d’autonomie possible : il s’agit de produire sa propre graine de soja et de l’introduire dans la ration. Ici, l’autonomie est partielle et la reÌflexion porte sur la baisse d’achat de tourteaux qu’il s’agit de diminuer.
- Un troisieÌme reportage (lien Tout Herbe 1,2) visualise un choix somme toute classique ouÌ il s’agit de mieux geÌrer les prairies et le paÌturage.
- Un autre reportage eÌclaire l’eÌleveur sur la possibiliteÌ de marier plusieurs cultures et de bien geÌrer un systeÌme fourrager entre herbe et deÌrobeÌes permettant de supprimer quasi tout le concentreÌ (lien AB Fourrage + DeÌrobeÌes, 1, 2)
- Le meÌteil pour l’autonomie alimentaire des geÌnisses est preÌsenteÌ (lien MeÌteil & GeÌnisses)
- Ainsi que la possibiliteÌ de seÌcher de la luzerne avec la chaleur d’un meÌthaniseur (lien Luzerne Foin CH4 1, 2), ...
- Avec, finalement, un article sur le systeÌme classique maiÌs/soja (lien maiÌs et Soja 1, 2) qui rappelle que la maiÌtrise de la ration et des quantiteÌs de correcteur distribueÌs reste un choix pertinent ...
- Et, finalement, de fil en aiguille, dans un autre article, (lien eÌleveur laitier, janvier 2014 scanner l’article signeÌ par Philippe Brunschiwck IDELE), les eÌleveurs voient les diffeÌrentes techniques d’alimentation caleÌes dans l’orthodoxie des savoirs! Ce qui est suÌr, c’est qu’avec un telle information, on cherchera longtemps des perspectives d’ameÌlioration et d’innovation pour reÌpondre aux enjeux du marcheÌ mondialiseÌ. Rappelons tout de meÌme qu’il faudra produire sans polluer, gagner de l’argent, respecter les animaux et les hommes, produire un lait de qualiteÌ nutritionnelle eÌleveÌe, respecter les normes imposeÌes ...
Comment s’y retrouver, dans toutes ces informations ? Il est possible d’identifier un fil rouge qui permettra d’y voir plus clair. Tous les articles insistent sur la voie fourrageÌre. Il y a celle qui permet l’autonomie avec des performances par vaches limiteÌes avec l’utilisation de l’herbe, celle de l’ameÌlioration fourrageÌre par l’introduction des deÌrobeÌes, la culture de la luzerne et des meÌteils.Dans cette reÌflexion, apporter un focus sur le vieux systeÌme maiÌs/soja rappelle un message essentiel : il faut maiÌtriser la qualiteÌ des produits et les quantiteÌs de concentreÌs distribueÌes.
Ensuite, il faudra aussi produire un volume de lait par vache en relation avec les immobilisations et les investissements. Le fil rouge est simple : les rendements fourragers doivent reÌpondre aÌ la contrainte financieÌre : aÌ charges eÌleveÌes, produit par ha eÌleveÌ, donc rendements importants. Seule la voie fourrageÌre permet d’intensifier les rendements.
Tous les articles, toutes les recommandations portent sur l’herbe, les deÌrobeÌes, les leÌgumineuses, les meÌlanges de type meÌteil et la maiÌtrise des concentreÌs. Maximiser sa production fourrageÌre avec un minimum d’intrant reste une voie de progreÌs inteÌressante. Saviez vous qu’un ha de luzerne peut produire 2 fois plus de MAT/ha qu’un ha de soja ? Saviez vous que certaines combinaisons de meÌteil produisent autant de rendement et de MAT/ha qu’une luzerne ? Saviez vous que la bonne gestion de l’herbe en augmente les rendements? Vous pouvez facilement deviner la rentabiliteÌ d’un fourrage riche en MAT qui deviendrait la base de la ration avec l’eÌnergie provenant d’un fourrage autoproduit ...
Bien paÌturer est important. Cette deÌmarche fera l’objet d’une approche speÌcifique. Il s’agit de deÌvelopper les bons meÌlanges en relations avec les bonnes techniques pour s’adapter aÌ chaque climat. Dans ce deÌbat, il faudra reÌadapter le meÌlange RGA/TB trop limiteÌ. Cependant, l’herbe n’est pas la panaceÌe, surtout si les surfaces sont inaccessibles ou les corps de ferme trop enclaveÌs.
L’objectif est de reÌussir la double performance eÌconomique et environnementale. En regardant de l’autre coteÌ du globe, nos colleÌgues neÌozeÌlandais abordent les marcheÌs avec un projet ou il s’agit de produire 20 000 L/ha et par an. Comment allons-nous reÌsister dans un marcheÌ laitier mondialiseÌ. Que font les autres eÌleveurs dans les autres pays ? Saviez vous que les Sud AmeÌricains viennent de basculer 80 millions de bovins dans un projet d’agriculture durable sur sol vivant (lien Colloque IAD) ?
L’avenir est relativement clair : il faudra produire sans polluer et surtout maiÌtriser ses couÌts de production. Quel est l’avenir du systeÌme maiÌs/soja, lorsque l’on sait que ce systeÌme ne maiÌtrise ni l’azote pour sa culture, ni l’azote pour sa compleÌmentation ? Ne sommes nous pas arriveÌs au maximum du potentiel que cette technique est capable de deÌvelopper ?
LVH